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Les caractéristiques des toits végétalisés

Au dessus de l’élément porteur se trouve le complexe isolation-étanchéité qui permet à la fois d’isoler termiquement la toiture et de créer une couche résistante à la pénétration racinaire. Il est composé de:

 

1) Un pare vapeur qui empêche le passage de la vapeur d’eau. Il contient une étanchéité à la vapeur d’eau mais pas une étanchéité à la vapeur de l’air. L’épaisseur mimimale conseillée pour cette couche est de 14 cm.

 

2) Une couche isolante qui doit posséder une résistance à la compression liée à la charge de la toiture.

 

3) Une couche de séparation/ étanchéité. Il en existe 3 membranes:

-les multicouches (les plus courantes), composés d’un feutre d’asphalte/bitume ou d’un géotextile, elles sont le plus déteriorées par des températures extrêmes ou des rayons UV pouvant provoquer l’apparition de fissures. Dans ce cas, elles ne rempliront plus ces fonctions de perméabilité. Ces membranes font preuves de peu de résistance à la pression racinaire. La durée de vie de ce type de membrane est d’environ 15 à 20 ans.

-les membranes monocouches sont composées de feuilles de plastique inorganiques ou de caoutchouc synthétique que l’on soude ensemble. Elles sont également très communes et plus efficaces que les membranes multicouches mais elles connaissent aussi des problèmes concernant les rayons UV auxquelles elles sont sensibles et des problème d’infiltration d’eau ou de pénétration des racines.

-les membranes appliquées sous forme liquide: elles ne nécessitent pas de jointures et sont insensibles aux problèmes de pénétration racinaire et d’infiltration d’eau. De plus, elles sont facilement applicables.

 

4) une couche d’étanchéité ou une couche imperméabilisante. 

 

5) une couche anti-racinaire qui peut par exemple être une pellicule métallique ayant pour fonction d’éviter la désintégration de la membrane.

 

6) un support drainant : son rôle est d‘évacuer l’eau en excès. Elle n’entre donc qu’en fonction lors de saturation du substrat. Elle est primordiale car elle protège la membrane d’étanchéité. Cette couche s’applique principalement sur des toits plats (inférieur à 5°C) car pour une pente plus prononcée le drainage est effectué de façon naturelle et l’ajout d’un tel support provoquerait une évacuation trop importante d’eau. Les matériaux les plus usités sont notamment les matériaux granuleux, les tapis filtrants et les modules de drainage en plastique léger ou en polystyrène.

 

 7) une nappe géotextile filtrante : elle a pour but de stopper les fines particules de substrat risquant d’être entraînées par l’eau vers la couche de drainage et en obstruer les interstices et voies d’évacuation. Elle est posée sur la couche de drainage et doit dépasser le niveau du substrat par les bords.

 

8) Le substrat correspond au support de plantation des végétaux: il fixe les caractéristiques du sol (pH, rétention de l’eau…). Il stocke temporairement l’eau qui s’évapore ou est consommé par les plantes. Il doit aussi absorber et fournir des nutriments tout en conservant son volume sur le long terme et permettant l’ancrage de la végétation. Le substrat doit respecter un certain nombre de critères pour satisfaire les attentes des végétaux sans pour autant dégrader les autres couches et le toit. Différents types de substrats demeurent:

-les minéraux naturels (sable, gravier, terre…)

-les minéraux artificiels (perlite…)

-les minéraux de recyclage (briques, béton concassé…)

De plus, il est préferable d’ajouter des matières organiques pour leur apport en nutriments et leur capacité à retenir l’eau.

Cependant, les matériaux légers sont les plus répandus en raison de leur faible surcharge et de leur convenance à la plupart des plantes.

 

9) La végétalisation qui constitue la partie visible et aérienne de la toiture végétalisée. Les types de végétaux sont très divers et conditionnent le choix des matériaux pour les autres couches et particulièrement pour l’épaisseur du substrat. La végétalisation choisie est un élément important dans la composition de la toiture. Les végétaux doivent s’adapter à la nature du substrat, au climat et à l’exposition.

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