Historique des toits végétalisés
L’idée d’un toit végétalisé remonte à l’Antiquité, au VIème siècle avant J-C avec les jardins suspendus de Babylone et par la suite à Athènes et dans la Rome Antique où l’on aménageait les surfaces planes des toits comme jardins. En Islande et en Norvège, les toits sont isolés avec des plaques de tourbes et de gazon depuis très longtemps. En revanche, depuis ces cinquante dernières années, les Allemands font figure de précurseurs dans la conception des toits verts actuels.
L’histoire du toit vert moderne commence à la fin des années 1960, notamment à Berlin-ouest où la création de « Villes vertes », qui s’inscrit dans une démarche de contre-culture, voit le jour. Les Berlinois plantèrent ainsi d’immenses plantes grimpantes et d’autres végétaux afin de recouvrir leur espace d’un maximum de verdure.
Cette évolution a été permise grâce à la confluence d’un public soucieux de l’environnement, de groupes écologistes radicaux et de recherches scientifiques, donnant de ce fait les moyens nécessaires afin de développer les toits verts à plus grande échelle. Enfin, en 1977, l’instauration d’un groupe d’étude des toits paysages au sein de la FLL (Forschungsgesllschaft Landschafts-Entwicklung Landschaftsbau) ou Commission de recherches sur le développement et la construction du paysage qui tente de promouvoir l’application du toit végétalisé à l’échelle industrielle.
Les premières recherches portèrent sur le toit plat, couvert de ballast ou de graviers, sur lequel poussait une flore spontanée. On étudia ensuite les techniques et aspects pratiques des plantes cultivées sur les toits couverts d’une fine couche de substrat. A la fin des années 1970, les travaux de Pr Hans- Joachim Liescke (de l’institut pour la planification verte et l’architecture horticole), et ceux du docteur Walter Kolb (de l’institut bavarois de viticulture et d’horticulture, de Veitschöchheim) ont prouvé que les toits végétalisés offrent de nombreux avantages, surtout au niveau de préservation d’énergie, de réduction des eaux de ruissellement et au niveau thermique. Ces recherches ont finalement permis au toit végétalisé de devenir un produit commercial, composé généralement à base de sédums.
L’Allemagne, d’après une ancienne politique, a toujours eu un caractère protecteur envers la nature. En effet, en 2002, ils équipaient un immeuble sur 10 de toits plats végétalisés contre 1 sur 150 en France. De plus, dans les années 1990, de nombreuses caractéristiques ont poussé les Allemands à inciter les autres pays à étudier les toits végétalisés au lieu des toits conventionnels. La rétention des eaux pluviales, la différence de rétention selon les différents facteurs, la qualité des eaux ruisselantes, les avantages économiques (l’isolation et réduction des coûts d’énergie) ont favorisé les pays à s’intéresser aux toits verts.
Les recherches techniques concernant les toits végétalisés ont eu d’abord lieu dans une optique de réduction du risque de feu. Ainsi, les plantes d’un toit vert produisent 3kW/m2 de chaleur, alors qu’un toit ordinaire couvert de bitume produit 50 kW/m2 de chaleur.